Monday, November 14, 2011
A la fenêtre, pendant la nuit de Victor Hugo
A la fenêtre, pendant la nuit
Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l'océan blêmi ;
Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ;
Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite,
Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n'est, hors du moment,
L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.
Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.
L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ? ,
Le sera-t-il toujours?
L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours ? [...]
Victor HUGO
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I cannot read french, but it is such a beautiful language...this sounds lovely even in my ignorance of the meaning. :-)
ReplyDeleteDear dear Carrie,
DeleteThank you for dropping by my French experimental page. I have been learning french for decades, and can barely speak the beautiful language. I do sing French songs with my girls though. Every Sunday.
Hugo aurait pu être l'homme de ma vie.
ReplyDeleteJe sais ce que tu veux dire ... Merci beaucoup Leona.
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